Fanch Lel, Procession du pardon de St Yves, gouache signée et encadrée, 22×16,5cm

321,33

Gouache figurant la procession du “Pardon de Saint Yves”, saint patron des avocats et des professions juridiques à Tréguier (Bretagne) par Fanch Lel, XXe siècle.

Dimensions de la gouache : 16,5 x 22 cm auxquelles il faut ajouter la taille de l’encadrement, caisse américaine vitrée.

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Description

Né au XIIIe siècle, Saint Yves fut conseiller juridique du diocèses de Rennes. Ne tenant pas compte des classes sociales pour rendre la justice, il fut canonisé et est aujourd’hui le saint patron des avocats et de toutes les professions juridiques. Le dossier de sa canonisation rapporte l’histoire suivante : un aubergiste accusait un mendiant d’avoir rôdé près de ses cuisines et de s’être indument nourri des odeurs des fourneaux. Yves prit alors quelques pièces appartenant à l’aubergiste qui réclama aussitôt le retour de son bien, mais le juriste lui répondit alors : “Le son paye l’odeur, à cet homme l’odeur de ta cuisine, à toi le son de ces pièces !”. Un cantique latin le chantait comme “l’avocat mais pas voleur”.

En Bretagne, le Pardon de Saint Yves est une des fêtes religieuses les plus populaires. Elle se tient chaque année le 19 mai à Tréguier, où religieux et avocats défilent en procession. Profitant de ce rassemblements de consoeurs et de confrères, le Barreau de Saint-Brieuc y organise un colloque de droit. L’édition 2018 portait une réflexion sur : “Le crime contre l’humanité… du génocide à l’écocide”.

Dans ses Souvenirs d’enfance et de jeunesse (1983), Ernest Renan offrit l’un des témoignes les plus intimes à propos du saint patron du droit :

“Saint Yves était l’objet d’un culte encore plus populaire. Le digne patron des avocats est né dans le minihi de Tréguier, et sa petite église y est entourée d’une grande vénération. Ce défenseur des pauvres, des veuves, des orphelins, est devenu dans le pays le grand justicier, le redresseur de torts. En l’adjurant avec certaines formules, dans sa mystérieuse chapelle de Saint-Yves de la vérité, contre un ennemi dont on est victime, en lui disant : “tu étais juste de ton vivant, montre que tu l’es encore”, on est sûr que l’ennemi mourra dans l’année. Tous les délaissés deviennent ses pupilles. à la mort de mon père, ma mère me conduisit à sa chapelle et le constitua mon tuteur. Je ne peux pas dire que le bon saint Yves ait merveilleusement géré nos affaires, ni surtout qu’il m’ait donné une remarquable entente de mes intérêts ; mais je lui dois mieux que cela ; il m’a donné contentement, qui passe richesse, et une bonne humeur naturelle qui m’a tenu en joie jusqu’à ce jour. Le mois de mai, où tombait la fête de ce saint excellent, n’était qu’une suite de processions au minihi ; les paroisses, précédées de leurs croix processionnelles, se rencontraient sur les chemins ; on faisait alors embrasser les croix en signe d’alliance. La veille de la fête, le peuple se réunissait le soir dans l’église, et, à minuit, le saint étendait le bras pour bénir l’assistance prosternée. Mais, s’il y avait dans la foule un seul incrédule qui levât les yeux pour voir si le miracle était réel, le saint, justement blessé de ce soupçon, ne bougeait pas, et, par la faute du mécréant, personne n’était béni”.

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Informations complémentaires

Dimensions 22 × 16,5 cm